Vision d’enfance
Publié le 27 Mai 2013
Toi, mon fils,
Pure joie
Pure « Remembrance »
Lorsque je te repose seul au milieu des grands
Toi haut comme trois pommes
Si frêle et insignifiant parmi les autres adultes
J’ai la vision, quelquefois, en te regardant
De moi-même seul au milieu des grands
Quand j’étais enfant
Que j’apprenais à marcher
Je m’avançais comme toi parmi d’incommensurables silhouettes
Je marchais parmi les portes, les embrasures
Avec seulement pour m’arrêter l’encadrement d’une porte-fenêtre ouverte sur l’infini
Toi mon fils,
Qui me nargues de ta petite stature
Toi qui es le dedans
L’insouciance et l’oubli
Toi qui es tout ce que je regrette d’avoir tant perdu lorsque je regarde mon existence passée parmi les hommes
Sache-le
Leur index tendu
Haut dans le haut ciel, haut
N’est qu’un mirage de plus parmi les
Nuées d’impostures.